Riposte et démocratie : jusqu’où aller sans miner la confiance ?
Contexte
Le débat du 25 septembre 2025 a montré que la lutte contre la désinformation ne peut pas se limiter à la détection. Plusieurs intervenants ont souligné la montée en puissance d’une riposte informationnelle, portée notamment par les pouvoirs publics. Cette riposte consiste à dévoiler, dénoncer et parfois contrer activement les campagnes hostiles.
Mais dans une démocratie, la question des limites se pose immédiatement : jusqu’où aller sans transformer l’Etat en acteur de propagande ou en arbitre de la vérité ?
Deux approches en tension
- Approche défensive : se cantonner à la détection, à la transparence et à la dénonciation publique, en laissant le jugement final aux citoyens.
- Approche offensive : développer des contre-récits, influencer à l’international, utiliser les mêmes armes que les adversaires pour protéger nos intérêts.
Les risques
- Défiance citoyenne : une riposte trop agressive peut être perçue comme de la manipulation d’Etat.
- Erosion démocratique : brouiller la frontière entre information et communication stratégique peut affaiblir la légitimité des institutions.
- Asymétrie stratégique : à l’inverse, ne rien faire expose à un déséquilibre durable face à des adversaires qui, eux, n’ont pas ces scrupules.
Pourquoi en débattre ?
C’est un dilemme central : protéger la démocratie exige parfois de recourir à des moyens qui peuvent sembler en contradiction avec ses principes. Où placer la ligne rouge ? Quelle transparence exiger ? Quel rôle attribuer à l’Etat par rapport aux médias et à la société civile ?
Question ouverte
Jusqu’où peut-on aller dans la riposte informationnelle sans miner la démocratie elle-même ?
