Les entreprises françaises : cibles ou actrices face à la désinformation ?
Contexte
Lors de la rencontre du 25 septembre 2025 organisée par La villa numeris, plusieurs exemples ont été cités pour illustrer la vulnérabilité des entreprises françaises aux campagnes de désinformation et d’ingérence étrangère. Derrière l’image d’une entreprise, c’est celle de la France qui est souvent visée.
Des cas concrets
- Plusieurs grands groupes ont déjà été cités dans la presse comme victimes de tentatives de déstabilisation en ligne.
- Une grande entreprise de l’agroalimentaire a subi une campagne dans certains pays entre 2021 et 2022, entraînant une chute de 55 % de son chiffre d’affaires local (chiffre cité).
Ces attaques ne s’en prennent pas seulement à une marque : elles visent à affaiblir la compétitivité économique française et à ternir son image internationale.
L’entreprise comme symbole
Dans un contexte de rivalité géopolitique accrue, l’entreprise française devient un proxy de l’État : attaquer un groupe industriel, c’est aussi attaquer la France et ses intérêts stratégiques. Mais l’entreprise est-elle seulement une victime ? Elle dispose aussi de moyens de communication, de veille et de sensibilisation interne qui peuvent en faire un acteur actif de la riposte.
Deux visions qui s’affrontent
1 - L’entreprise-victime à protéger : il revient à l’Etat de détecter, documenter et dénoncer les campagnes hostiles, les entreprises devant être accompagnées.
2 - L’entreprise-actrice de première ligne : les groupes doivent développer leurs propres capacités de détection, de réaction et d’éducation de leurs parties prenantes (salariés, clients, partenaires).
Pourquoi en débattre
Dans quelle mesure les entreprises françaises doivent-elles s’engager directement dans la lutte contre la désinformation qui les cible ? La réponse à cette question engage non seulement leur réputation et leur chiffre d’affaires, mais aussi la souveraineté économique du pays.
Question ouverte
Selon vous, les entreprises françaises doivent-elles rester des victimes à protéger par l’Etat, ou devenir des acteurs de première ligne face à la désinformation ?
