Le marquage du réel : promesse ou mirage ?

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Juli3
le 01/10/2025

Contexte

Face à la montée des contenus générés ou manipulés par l’intelligence artificielle, la question de l’authenticité devient centrale. Lors de la rencontre du 25 septembre 2025 organisée par La villa numeris, plusieurs intervenants ont mis en avant le marquage du réel comme solution technique clé. Cette approche repose sur deux piliers :

- Métadonnées (standard C2PA par exemple) : une « étiquette » qui accompagne un fichier pour certifier son origine, mais qui peut être supprimée.
- Tatouage numérique (digital watermarking) : une altération imperceptible du contenu (image, son, vidéo) qui permet d’en garantir l’authenticité et de détecter les manipulations.

Les promesses

- Offrir aux citoyens un réflexe simple : savoir si une photo, une vidéo ou un texte est authentique ou altéré.
- Fournir aux entreprises et médias un outil de protection de leurs contenus et de leur réputation.
Renforcer la confiance dans l’information en ligne et limiter la diffusion des contenus trompeurs.

Les freins

- Complexité technique : comment appliquer ces solutions à l’échelle du texte, qui ne se prête pas au marquage ?
- Robustesse : un tatouage numérique doit résister aux compressions, modifications ou ré-encodages.
- Sécurité : il faut éviter que des acteurs hostiles puissent imiter un marquage pour faire passer du faux pour du vrai.
- Adoption : sans standard partagé et largement adopté, les solutions resteront limitées. 

Pourquoi en débattre ?

L’idée de marquer le réel séduit car elle donne une réponse technique à un problème social et politique. Mais une technologie, aussi prometteuse soit-elle, ne vaut que par son appropriation collective. Faut-il donc investir massivement dans cette voie ? Ou rester prudent pour éviter un échec technologique qui minerait encore la confiance du public ?

Question ouverte

Pensez-vous que le marquage du réel peut devenir un standard de confiance partagé, ou restera-t-il une solution trop technique, trop fragile ou trop limitée pour protéger réellement nos sociétés ?

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